
Yunnan Imperial par La Maison du Bon Café
Dégustation d’un thé rouge Impérial du Yunnan par La Maison du Bon Café nécessitant une infusion assez légère et tout à fait correct pour s’initier.
lire plusLes thés noirs et les thés rouges sont des thés oxydés qui offrent des liqueurs épaisses, foncées et riches en tannins. Ce sont, pour les noirs, les thés des Breakfast et du Tea Time anglais. Contrairement aux autres familles de thés, ceux-ci ont subi une forte oxydation. Si l’appellation Thés Noirs renvoie aux thés oxydés d’origine coloniale, celle de Thés rouges renvoie aux thés oxydés d’origine chinoise.
Les thé rouges chinois sont bien issus de l’arbre à thé, Camellia sinensis. Ils ne sont à ce titre pas à confondre avec les thés que l’on peut trouver dans le commerce sous l’appellation « thés rouges » qui sont en fait une infusion de Roïbos, un arbuste d’origine sud-africaine.
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Le thé noir, ou anglo-indien, est un thé qui a subi une oxydation complète. La plupart des thés consommés en Occident sont des thés noirs, fabriqués selon deux modes de fabrication (“Orthodoxe” ou “CTC”) mis au point par les Britanniques au XIXe siècle. Alors qu’un thé vert perdra de sa fraîcheur après 12 à 18 mois, un thé noir peut se conserver plusieurs années sans perdre sa saveur, ce qui le rend donc plus facilement transportable et commercialisable. Ces raisons ont fait longtemps préférer ce thé en Occident.
Ces thés sont nommés thés rouges dans le monde chinois (à ne pas confondre avec le rooibos, parfois appelé abusivement « thé rouge » pour des raisons marketing, qui n’est pas un thé mais une infusion d’origine Sud Africaine). Ce que les Chinois appellent à l’origine thé noir, ou thé sombre, c’est un thé post-fermenté, un thé oolong entièrement fermenté ayant subi une post-fermentation (comme le pu-erh). Pour cela on les conserve plusieurs années dans des pots en terre entreposés dans des caves fraîches. Ce sont alors des thés de garde, très recherchés et très coûteux.
En occident, le thé noir est très souvent parfumé (mélangé avec d’autres choses) et de basse qualité (thé en sachet par exemple). Les bonnes récoltes se font plus rares que celles des autres types de thé (vert, Oolong…). C’est un thé avant tout commercial entre l’Asie et l’Occident, ce qui influe sur sa qualité, où les grandes enseignes commerciales exigent un rendement et un prix bas. Ici, nous ne parlerons que peu des thés noirs parfumés puisque nous n’aimons pas particulièrement. En revanche, nous parlerons presque indifféremment des thés noirs (comme les Darjeeling par exemple) et des thés rouges (comme les Yunnan par exemple).
Ces thés “noirs” sont principalement produits en Inde et au Sri-Lanka, mais d’autres pays comme le Kenya, le Népal (forte ressemblance avec le Darjeeling), le Vietnam, le Burundi, la Tunisie, le Rwanda ou encore le Japon en produisent également.
En Inde, les principaux jardins sont situés dans l’Assam, le Sikkim, le Nilgiri ou à Darjeeling, où on retrouve des champs très organisés. Situé au pied de l’Himalaya, on peut y trouver le jardin le plus en altitude au monde, le Samabeong. Les théiers sont soumis à un climat si rude que la croissance des feuilles y est ralentie. De cette manière, il est possible d’obtenir des thés complètement différents, même s’ils sont produits dans la même région. Contrairement aux autres endroits dans ce pays, cette région du nord utilise toujours le procédé orthodoxe pour la majorité de ses récoltes. En plus d’être en altitude, la méthode de production y est de qualité. D’autres jardins de Darjeeling sont aussi très populaires, comme Gopaldhara ou Avongrove.
Les thés du Sri Lanka (souvent encore dits de Ceylan) sont généralement de bonne qualité aussi.
Les thés “rouges” quant à eux sont principalement produits en Chine ou à Taïwan.
La province du Fujian produit le Lapsang souchong, dont les feuilles sont placées sur un feu d’épicéa ou de cyprès, ce qui leur donne un goût fumé.
La province d’Anhui produit du Keemun, un thé réputé.
La province du Yunnan, réputée, produit des Dian Hong Gong Fu, du Yunnan Impérial ou encore du Tarry Souchong.
Une théière en terre émaillée ou un gaiwan sont idéaux pour l’infusion de ces thés.
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